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De notre Dame à St Jacques, mon chemin vers Compostelle

Les Chemins de Compostelle en France

Chemins de Compostelle contemporains en France, tracés à partir des années 1970 sur la base des lieux mentionnés par le Guide du pèlerin et d'hypothèses locales.

En France, depuis seulement la fin du xixe siècle, l'habitude a été prise de ne considérer que les quatre chemins indiqués dans le Codex Calixtinus, traduit en 1938 avec le titre contemporain, inexistant dans le manuscrit, de Guide du pèlerin. Mais l'étude des itinéraires réellement suivis par des pèlerins qui ont laissé des écrits ne permet pas de leur accorder l'importance qu'ils ont acquise aujourd'hui.

Les quatre chemins contemporains ont été tracés à partir des années 1970, sous l'impulsion de la FFRP (Fédération française de la randonnée pédestre) et de la Société des Amis de Saint Jacques. Ils passent par les grands sanctuaires qui bornaient la Grande Aquitaine, ToursVézelayLe Puy-en-VelayArles, mentionnés dans le Codex Calixtinus. Contrairement à une idée très répandue, ces sanctuaires n'étaient pas des lieux de rassemblement. Le Codex Calixtinus ne le mentionne d'ailleurs pas. Cette idée récente est née au xixe siècle.

  • 1 La via Turonensis (1 460 km), qui passe par Paris et Tours.
  • Aucun historien n'a jamais pu confirmer les indications de la plaque, donnée par l'Espagne à la ville de Paris en 1965, selon laquelle les pèlerins se rassemblaient à l'église Saint-Jacques-de-la-Boucherie à Paris (l'actuelle tour Saint-Jacques), l'une des plus anciennes paroisses de la ville. Les pèlerins en provenance de Picardie, du Ponthieu, des Flandres, du Hainaut, des Pays-Bas, de Scandinavie ainsi que les Champenois, les Belges et les Allemands prenaient ce chemin et le prennent encore. Ils rejoignent ceux qui partent de Paris et empruntent la rue Saint-Jacques, le faubourg Saint-Jacques et la Tombe Issoire.
C'est le Chemin de Paris. Il apparaît dans des récits de pèlerins médiévaux comme « grand chemin de Saint-Jacques ». Il présente une certaine réalité historique de chemin de pèlerinage, tout en ayant été utilisé par quantité d'autres voyageurs. Il traverse aisément Paris, franchit la Loire, n'offre pas de difficultés particulières, et permet de cheminer sous un climat tempéré.
On parle aujourd'hui de Chemin de Vezelay. Une association créée vers la fin des années 1990 s'est progressivement installée comme gérante de cette voie dont elle prétend défendre une historicité qu'aucun historien sérieux n'a pu établir.
  • 3 - La via Podiensis (1 530 km), qui tire son nom du Puy-en-Velay ; lieu de pèlerinage marial ; ce chemin est balisé comme « GR 65 », dès Genève ; le trajet préambulaire Genève-Le Puy est appelé via Gebennensis. Il y a deux autres trajets préambulaires: Cluny-Le Puy et Lyon-Le Puy.
On parle aujourd'hui de Chemin du Puy. Au Puy-en-Velay, on dit « le Saint-Jacques », comme on dit « le Stevenson ».

Ces trois premiers chemins se rencontrent dans les Pyrénées-Atlantiques à Ostabat, au niveau du « Carrefour de Gibraltar ». Ce dernier ne doit rien à Tariq ibn Ziyad, c’est simplement une déformation phonétique du sanctuaire de Saint-Sauveur, sur la colline. Chabaltore en basque, est devenu ChibaltareChibraltare et enfin Gibraltar. En 1964, le docteur Clément Urutibehety, promoteur local des chemins de Compostelle a fait poser à ce carrefour une stèle discoïdale provenant d'un ancien cimetière.

La traversée de la frontière se fait actuellement par le col de Bentarte ou par Valcarlos, en amont du col de Roncevaux. La suite du chemin prend le nom de Camino navarro, selon les acceptions : à Roncevaux, à la frontière espagnole, à Saint-Jean-Pied-de-Port, à la jonction d'Ostabat, voire dès l'entrée en Basse-Navarre.

  • 4 - La via Tolosane, qui passe par Toulouse, d'où son nom ; mais elle s'est aussi appelée via Arletanensis, du sanctuaire d'Arles.
Elle a eu aussi comme nom via Aegidiana, ou route de Saint-Gilles, du nom du sanctuaire de Saint-Gilles du Gard.
Ce chemin rejoint l'Espagne par le col du Somport. On parle aujourd'hui de Chemin d'Arles.
Cette via Tolosane était précédée par
* la via Domitia – Chemin de Compostelle (ou GR 653D), qui va du col de Montgenèvre à Arles, appelé aussi la via Francigena ainsi nommée par les italiens puisqu'elle passe en France.
* la via Aurelia - Chemin de Compostelle (ou GR 653A), qui va de Menton à Arles. Cette voie a été balisée et ouverte officiellement en juin 20102.
La via Tolosane avait une variante parallèle, le Chemin du Piémont ou « El cami deu pé de la coste », qui recevait les pèlerins du début de la via Tolosane au niveau de Narbonne. Cet itinéraire continuait ensuite par CarcassonneFanjeaux,MirepoixSaint-LizierSaint-Bertrand-de-CommingesL'Escaladieu, pour rejoindre la voie d'Arles à Oloron-Sainte-Marie.
Il pouvait aussi rejoindre l'Espagne par le Camino aragonés, ainsi nommé puisqu'il rejoint l'Aragon.

Camino navarro et Camino aragonés se rencontrent à Puente la Reina, finissant la jonction des quatre chemins français. La poursuite du chemin prend, à partir de là, le nom de Camino francés.

Il existe aussi des chemins de traverse qui permettent aux pèlerins de se rendre dans des lieux de pèlerinages, comme :

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