26 mai, 23ème étape de Larressingle à Eauze
Une étape aujourd'hui de 28 ou 29 km qui s'avèrera pénible car nous aurons une pluie incessante!
Nous cheminerons à travers un paysage partagé entre la forêt et les vignes.
Nous traverserons Lasserre puis Montréal-du-Gers et terminerons notre étape sur la voie ferrée désaffectée qui va nous amener au bout de 7 km monotones à Eauze.(voir carte de la 22ème étape)
Eh oui, après un solide petit-déjeuner, comme d'habitude, nous partons sous la pluie!
C'est la loi du chemin qu'il pleuve ou qu'il vente il faut y aller!
Nous démarrons avec Beate et Nicole. Cette dernière marchant plus lentement que nous, nous la sèmerons bien vite.
Très rapidement nous arrivons au Pont roman d'Artigues.
Il possède 5 arches inégales et a été construit pour les pèlerins afin de franchir l'Osse. Il est classé au patrimoine de l'UNESCO
J'ai lu quelque part qu'à cet endroit là il resterait exactement 1000km pour arriver à Compostelle, mais les estimations varient sans cesse...
Un gros bloc de pierre empêche les voitures de le franchir car il menace de s'effondrer.
Dommage qu'il pleuve, je ne peux pas m'attarder...
Nous suivons le tracé rouge
13,3 km et c'est le hameau de Lasserre.
4 km de plus et nous approchons de Montréal, capitale de l'Armagnac.
Une amusante publicité au bord du chemin nous le rappelle!
Le village, classé parmi les plus beaux de France, est une bastide typique du 13ème siècle, bâtie au sommet d'un éperon rocheux sur l'emplacement d'un oppidum.
C'est l'une des premières bastides gasconnes et la première du Gers.
J'aimerais bien en voir un peu plus mais sous la pluie...Et puis un faut penser à acheter quelques provisions pour manger.
Nous nous arrêtons à un superette sous les couverts et continuons notre route.
De l'église gothique du 13ème siècle, nous ne verrons pas grand chose hélas...
Il y a des vignes à perte de vue.
Les chemins commencent à nous rappeler ceux de l'an passé...
Au loin, s'élève la tour de Lamothe.
C'était pendant la guerre de Cent Ans une position avancée:tour carrée, élancée et crénelée.
Ce petit piton de 167m commandait la Ténarèse, chemin de transhumance devenu voie romaine, de la vallée d'Aure à l'Agenais, le long de la ligne de partage des eaux des bassins Adour et Garonne.
La pluie tombant toujours, nous faisons un arrêt avec Beate, dans une sorte de grange-hangar pour pique-niquer au sec.
Pour les 7 derniers kilomètre nous nous retrouvons sur l'ancienne voie de chemin de fer. Le chemin est boueux et très monotone. Aucun siège ou table pour faire un arrêt et en plus, pas de balisage. Je commence à m'inquièter un peu vu l'expérience de la veille.
Je vais aux renseignements auprès d'autres pèlerins. Ils me disent que c'est bien çà et que de toute façon la voie s'arrête à Eauze.
A 15h nous arrivons enfin dans la zone industrielle .
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Nous avons réservé au gîte communal, juste à côté de la cathédrale. Il est assez vieux avec seulement 2 douches.
Nous partagerons le dortoir avec Beate et 2 copines que nous n'avons jamais vues, une Lorraine et une Belge.
Nous découvrirons plus tard que Nicole, elle, est logée dans un autre bâtiment à côté, refait de neuf, tranquille et très confortable. Comme elle a un petit sèche-linge électrique, j'apporterai chez elle, ma lessive à sècher.
Une fois installé et propres, nous faisons un petit tour dans la cité.
Nous entrons dans le cathédrale Saint Luperc typique du gothique méridional.
Elle est massive à l'extérieur avec une nef assez petite à l'intérieur, de beaux vitraux et des tapisseries.
Clocher vu d'une fenêtre du gîte
Ce soir nous cuisinons nous mêmes, puis c'est le coucher de bonne heure comme tous les soirs...