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Ce matin du 22 mai, Francis et moi prenons le TGV en gare de Montauban destination le Puy en Velay sous un ciel bien gris qui n'augure rien de bon pour la suite (et ce sera vrai...)
Après un grand détour qui nous fait descendre vers Toulouse, Carcassonne, entrevoir la mer et le soleil à Montpellier, puis Nîmes, nous remontons vers Lyon où nous prenons au vol, après une course à travers les quais, un TER pour le Puy en Velay.
Déjà nous sommes un peu sur le Chemin car 2 futures pèlerines bordelaises voyagent depuis le départ sur les sièges voisins. Nous les perdrons de vue définitivement le lendemain matin.
Nous arrivons vers 15h et remontons vers l'acceuil St Georges au Grand Séminaire tout proche de la cathédrale, l'endroit où nous devons passer la première nuit en demi - pension.
L'accueil est poli mais assez indifférent...
Nous serons seulement 18 (pour 200 lits) à dormir ici ce soir, dont un groupe d'Allemands, une exubérante Russe Katia avec son ami et Serge un homme qui chemine à l'aventure depuis 10 ans.
A l'intérieur le jardin carré et dominé par Notre Dame sur son rocher, est charmant et reposant...
Les formalités accomplies nous posons nos bagages et partons un peu à la découverte de la ville.
En voyant les boutiques toutes proches du séminaire, j'ai tout de suite une pensée pour mes "copinautes" auvergnates qui perpétuent la tradition de la dentelle aux fuseaux.
Le Puy depuis le 15ème siècle est en effet renommé pour sa dentelle et quelques marchands dentelliers subsistent encore.
Dentellière sur le pas de sa porte
Quelques pas et nous arrivons à la cathédrale dont le choeur repose directement sur le rocher. Nous y accédons par une porte latérale.
Le bâtiment construit en pierres de lave, comme toute la ville, est assez imposant et austère.
Nous admirons la jolie Vierge Noire, les fresques, les portes en bois sculpté, la Pierre des Fièvres (qui parait-il guérissait ceux qui venaient s'y coucher dessus), les représentations de Saint Jacques et du pèlerin...
La Pierre des Fièvres
Nous avons surtout envie de voir l'immense escalier de 134 marches que nous emprunterons demain pour le début symbolique de notre "épopée". Sur les premières marches nous sommes accostés par un sympathique Californien qui veut des renseignements sur la cathédrale, s'en suit un comique baragouinage franco-anglais!
Devant nous la route s'ouvre vers Compostelle...
A droite des escaliers, bâti contre la cathédrale, nous apercevons l'ancien Hôtel Dieu qui dès 1140 a pu accueillir les pèlerins. Il est classé, lui aussi, comme bien du Patrimoinne Mondial.
Puis ce sera, bien sûr, une visite à Notre - Dame - de - France, grande de plus de 22m, sur le Rocher Corneille. Nous ne monterons pas sur sa couronne admirer le panorama...
Clic sur les photos pour les agrandir!
Nous l'admirerons du haut des marches, au-dessus des toits. Nous pouvoir voir, un peu plus loin, la chapelle Saint Michel d'Aiguilhe perchée sur son piton de lave à 80m de haut. Il faut monter 268 marches pour y accéder!
Et dire que demain nous marcherons là-haut, au loin...
Pour clore l'après-midi nous nous rendons à l'accueil-pèlerins.
Nous rencontrons là de futurs pèlerins comme nous, Hélène de la Savoie que nous côtoierons jusqu'à Conques,d'autres qui venant de plus haut s'arrêtent là (dont un couple charmant de Beaune qui viendra nous voir partir le lendemain et nous prendra en photos), des hospitaliers qui nous feront partager leur expérience et nous donneront de précieux conseils ainsi qu'un petit guide (du poids en plus!).
Nous boirons ensemble du sirop de verveine une des spécialités du Velay et nous ferons apposer le premier tampon sur notre crédential.
Un bon partage donc.
Nous rejoignons notre lieu de résidence pour un repas simple mais copieux.
Le confort de la chambre est sommaire mais c'est propre. Par chance c'est une chambre pour 2 personnes et il y a du chauffage. Nous apprendrons le lendemain que certains pèlerins, dans d'autres gîtes, n'ont pas eu cette chance et n'ont pas dormi à cause du froid!
Demain ce sera le Grand Jour!
1er tampon sur ma crédencial